une petite balade

Alors qu'il était inconscient, sa douleur avait complètement disparue, le laissant voyager libre comme l'air, sans aucune rancoeur pour quiconque. Il rêvait de ce que sa vie aurait pu être s'il serait devenu roi. Dans son rêve, c'était une vie plâte et sans action, sa conscience lui disant de faire comme ses parents, tout abandonner pour vivre une vie normale. Depuis la dernière fois qu'il avait vu sa mère, il y repensait souvent, se demandant s'il aurait du faire quelque chose pour qu'elle le reconnaisse. À chaque fois qu'il rêvait d'elle, de cette scène, ça finissait toujours mal, mais là tout allait bien. Il n'était pas renié ou jeté en prison. Ils s'apprêtèrent à partir ensemble vers un monde meilleur, mais Nicolas se réveilla avant.

Le soleil commençait à se coucher lorsqu'il repris conscience. Tout était flou dans sa tête et sa respiration était rapide. Après s'être calmé, il ouvrit les yeux et s'assit en faisant attention de pas avoir trop mal, car son épaule le faisait horriblement souffrir, mais il essaya à ce que ça ne se voit pas. Pour se rassurer de ne pas avoir perdu son médaillon dans l'eau, il mit sa main dans sa poche.

[Merci mon dieu!]

Il avait eu très peur de la perdre, car elle représentait le dernier souvenir de ses parents. À plusieurs reprises, il avait voulu s'en débarasser pour oublier de son passé, mais il n'était pas encore capable de le faire. Assis, il regardait dans toutes les directions pour essayer d'apercevoir Llane, mais il ne la trouva pas. Elle devait être dans la forêt, en train de se promener.

Alors que le jeune homme se réveillait lentement, Llane était retournée près de l'homme qu'elle avait tué. Elle s'était agenouillée à côté de son corps, et commença à fouiller son manteau, d'ailleurs cela en valu la peine, car elle y trouva quelques pièces. Elle y trouva aussi une vieille photo, et d'après Llane il s'agissait sans aucun doute de sa famille. Cette dernière haussa les épaules d'un air indifférent, car malgré le fait qu'il ait une famille, ce chasseur avait tout de même mérité ce qui lui était arrivé. D'un autre côté, qui était-elle pour juger les personnes dignes de vivre ou de mourir ?

Mais cette fois encore, la jeune fille ne se posa pas la question. Elle avait particulièrement apprécié le fait de tuer cet homme, et personne ne pourrait lui faire éprouver un quelconque sentiment de regret. Insensible jusqu'au bout, ce n'était pas près de changer. Et c'est avec un air plus qu'indifférent que la jeune fille froissa la photo pour ensuite la remettre dans l'une des poches du long manteau vert. Elle se redressa alors, fixant le corps du chasseur une dernière fois.

- Les animaux se chargeront de toi, dit-elle en s'éloignant.

De retour près de la carcasse du daim, la jeune fille se pencha pour ramasser les fruits qu'elle avait trouvés un peu plus tôt. Elle voulut alors en manger quelques-uns, mais la vue de tout ce sang lui coupa rapidement l'appétit. Elle retourna alors près du lac, où elle fut surprise de voir que le jeune homme s'était finalement réveillé. Elle s'approcha de lui, affichant son petit sourire moqueur.

- Toujours vivant ? demanda t-elle d'un air faussement déçu.

Elle déposa les fruits près du jeune garçon, gardant uniquement une simple pomme. Elle rejoint le bord du lac et y croqua à pleine dent, ravie de pouvoir enfin faire taire son estomac. Le lac était vraiment magnifique le soir, et ce n'est pas Llane qui dira le contraire, étant totalement captivée. Elle se retourna un bref instant, remarquant que Nicolas ne semblait pas aller très bien.

- Mange un peu, ça ira mieux après.

Mais en réalité, elle n'en savait rien. Le mieux serait de rejoindre la ville le plus tôt possible, quoique les clandestins blessés étaient la cible principale des chasseurs, et quand Llane disait chasseur, elle ne parlait pas de ses deux abrutis de tout à l'heure.

Nicolas n'eut pas à attendre longtemps pour savoir ou elle se trouvait, car elle revenait déjà de la forêt, en transportant des fruits. Il voulu se lever, mais se ravisa à cause de sa blessure. Ne faisant pas attention à ce qu'elle avait dit, Nicolas prit un fruit dans sa main, mais le déposa ou il l'avait prit, n'ayant pas très faim, même si son ventre disait le contraire.

Il commençait à faire de plus en plus noir, et il se dit qu'ils valaient mieux qu'ils rentrent en ville, même si au fond de lui, ça ne lui tentait pas vraiment. Cette forêt était belle et il s'y sentait bien. Pas de gens pour l'importuner ou pour essayer de le tuer... Quoique c'est ce qui venait d'arriver.

Manger? Certes oui il avait faim, mais il ne se sentait pas encore assez bien pour manger. C'est à ce moment qu'il remarqua qu'il n'avait plus de chemise, qu'elle servait de bandage pour son épaule. Une chance qu'il en possèdait une autre dans ses affaires, car il n'aimait pas rester trop longtemps sans vêtements hors de l'eau.

- Peut-être plus tard. Dit-il à Llane.

Fixant toujours le jeune homme, Llane se demanda si elle ferait mieux de lui administrer une bonne giffle pour lui remettre les idées en place ou alors de le laisser mourir ici au bord du lac. Elle avanca vers lui, le regard amusé, le pas toujours aussi lent, tout en croquant une nouvelle fois dans son fruit.

- Oui, c'est sans doute le mieux à faire, surtout si tu n'as pas envie de passer la nuit.

Bon, la giffle sera pour une autre occasion, bien qu'elle n'aurait pas déplue à Llane (xD). Tout compte fait, et vu l'état dans lequel se trouvait Nicolas, le plus sage serait de repartir pour la ville. Cependant, le jeune homme ne semblait pas être très pressé, mais bon, après tout le sang qu'il avait perdu, personne n'aurait pu lui en vouloir. Personne sauf Llane bien entendu.

- Parfait, alors laisse moi t'expliquer la situation, lui dit-elle comme ci elle s'adressait à un garçon de deux ans. Soit tu mange un peu pour qu'on puisse rejoindre la ville le plus tôt possible, soit....Tu décide de te laisser mourir ici.

La jeune fille lui adressa un sourire, mais celui-ci n'avait rien d'ordinaire. Ce n'était pas comme ces sourires qui remontent de moral ou encore ceux qui se veulent réconfortant, non là c'était bien tout le contraire. En clair, il disait plutôt " Quoique tu fasse, moi je pars ". Et cela résumé bien les intentions de Llane. Elle n'était pas du genre à jouer les infirmières toute une journée, d'ailleurs elle n'était même pas du genre à rester plus de cinq minutes avec une personne.

Oui, c'était ainsi. Si elle n'avait pas ses 23h de solitude par jour, la jeune fille était rapidement agacée par tout et n'importe quoi. Si elle avait tenu aussi longtemps c'est uniquement dû à son goût pour l'action. Elle ne s'était pas autant ennuyer que ses derniers jours et elle était prête à se distraire de toutes les façons possibles. Mais pour l'heure, c'est une raison bien différente qui agaça fortement la jeune fille.

- Mais si tu décide tout de même de rester là, tu aurais peut-être pu me le dire avant...Histoire que je ne gaspille pas mon temps à essayer de...

[ Te sauver...D'ailleurs je ne comprend même pas comment il m'est venu à l'idée de faire une chose aussi...aussi...pathètique. ]

Il n’aimait pas se faire parler sur se ton et en temps normal, il lui aurait répondu de s’en aller, mais là c’était différent, il ne se sentait pas bien, il était blessé et il avait le haut de cœur depuis qu’il s’était réveillé et ça s’était empirer. Pour qu’elle arrête enfin de jacasser, Nicolas pris des baies sauvages du panier et commença à en manger une, puis une deuxième et s’arrêta lorsque Llane ne parla plus.

-Que tu ne gaspille pas ton temps à quoi?

Il mangea une autre baie et regarda toujours Llane, attendant sa réponse. Il la connaissait peu, mais d’après lui, elle le prendrait peut-être mal et elle le menacerait de le laisser ici.

-On pourra bientôt y aller. Sinon je mangerais en chemin si tu es pressée.

Il regarda le ciel qui s’assombrissait de minute en minute et se dit qu’ils n’arriveraient sûrement pas avant minuit à la ville, et ça, c'était s'il était capable de garder le même rythme. Après avoir mangé, il se sentirait mieux, enfin, il l’espérait.

(Voilà, c'est le retour de la gentille, de l'adorable Llane)

Llane fit les cent pas autour du jeune garçon et ce n'est que lorsqu'il finit de parler que Llane s'arrêta soudainement.

- Mais oui ! Quelle bonne idée que voici ! A croire que tu n'es pas aussi stupide que je ne l'aurais pensé.

Son ton était ironique, comme d'habitude. Elle resta quelques instants à fixer Nicolas d'un regard moqueur, puis finit par refaire les cent pas. La jeune fille semblait légèrement irritée et stressée, pour une raison encore obscure. Mais c'est en voyant que le jeune homme n'eut aucune réaction que Llane se fit plus froide qu'à l'ordinaire.

- Mais qu'est-ce que tu attends ? Je ne compte pas t'aider à te relever si c'est ce que tu veux, alors débout !

La jeune fille croisa les bras, attendant que Nicolas se décide finalement à la suivre. D'après elle, s'ils partaient maintenant et qu'ils ne trainaient pas en chemin, ils seraient de retour vers ... à peu près onze heure, voir onze heure et demi.

- Allez ... Juste un petit effort. Quelle idée aussi de se prendre une flèche dans le dos, marmonna Llane.

Celle-ci commencait d'ailleurs à s'éloigner, mais avant, elle ajouta :

- Et puis, évite de mourir en chemin. J'ai vu des morts pitoyables mais ... tu risque quand même d'être le pire d'entre eux.

( toi adorable, j'ai comme un tres petit doute)

Pendant tout le temps qu’elle faisait les cents pas, Nicolas continuait de manger des baies, ne se préoccupant presque plus d’elle. Il se ficha des paroles qu’elle lui avait adressé, car très bientôt, il ne l’aurait plus dans les jambes. C’était quoi l’idée d’avoir accepté qu’elle l’accompagne? Il savait bien qu’une fille ça servait juste à rouspéter les même choses, chialer, être sur les nerfs et à taper les nerfs des autres. C’était une gaffe monumentale et pendant qu’elle chialait encore à propos de lui, qu’il devrait se lever seul, il se dit qu’il aurait dû se laisser se noyer pendant qu’il se battait avec le chasseur. Mieux encore, il imaginait dans sa tête, prendre son poignard et le rentrer dans la gorge de Llane. C’était un rêve obscure, mais qui pourrait prendre réalité si jamais elle ne se taisait pas, surtout avec ses remarques déplaisantes.

- Au moins, si je serai mort, tu ne m’aurait plus sur le dos,... à moins que se soit le contraire?

Avec cette phrase la, il était mort et il le savait que trop bien. Fallait pas le chercher. Même s’il était blessé, ça ne lui dérangerais pas de continuer son chemin tout seul, au moins, il serait en paix. Décidément, avec son arrivée dans cette terre, il trouvait qu’il s’était vraiment ramolli.

- Si tu veux que je me lève, c’est tu parce que tu a peur de retourner en ville toute seule? Madame aurai-t-elle peur du noir?

Il attendait qu’elle se retourne, juste pour qu’elle voit son sourire qu’il ne cachait pas. Il était toujours assis, sa main gauche tenant des baies sauvages et l’autre main reposant à côté de lui.

(Oh ! Mais c'est qu'ils ont l'air de s'adorer !! xD)

Llane écouta tranquillement le jeune homme, qui apparement n'avait pas envie de se laisser faire de la sorte par la jeune fille. Oui, il est vraiment qu'elle pouvait être insupportable à ses heures. Sarcasmes, remarques pour le moins déplaisantes, Llane avait toujours réussi à se faire des ennemis, partout où elle allait. Mais le pire, c'est qu'elle adorait ça. Jouer le jeu du chat et de la souris avec n'importe qui était ce que Llane préfèrait, même avant la tuerie (xD).

Elle se tourna vers lui quelques instants, mais eut cependant le temps d'apercevoir son sourire. Qu'attendait-il à la fin ? Que Llane s'énerve et le lui enfonce une dague dans l'estomac ? Peut-être après tout, les gens étaient tous plus fous les uns que les autres. Malheureusement, or toutes ses répliques agacantes, Llane ne s'énervait jamais. Et là encore, elle se contenta d'un adorable petit sourire enjôleur, comme elle savait si bien les faire.

- Non, mais vois-tu, te voir ainsi souffrir ça me fait vraiment mal. Rien que pour toi, retourner au plus vite à la ville serait une bonne chose. Je m'en voudrai beaucoup s'il devait t'arriver quelque chose.

Alors qu'elle prononçait ces mots, Llane tapotta l'épaule du jeune homme, de sorte à lui faire vraiment mal. Son adorable sourire se transforma alors en un rictus moqueur et méprisant, puis elle s'éloigna du jeune garçon.

- Puisque tu semble décidèment collé au sol, je préfère encore partir sans toi, railla t-elle. A la revoyure !

(Se sont de vrais amis, au moins ils ont un point en commun xD)

Il la regarda venir à lui et lui dire qu’elle n’aimait pas le voir autant souffrir, mais pourtant, elle faisait exiprès de lui faire mal en lui touchant l’épaule. Cette fois, il avait de vraies envies de meurtres. Il se laissa quand même faire en se retenant de lui sauter dans la face ou d’autre chose aussi cruel, car il se disait en lui-même qu’elle le paierait quand elle s’y attendrait le moins, car sa vengeance pourrait être pire si elle continuait dans ce chemin dangereux avec lui.

Llane s’éloigna de lui et commençait à partir. D’un bond, Nicolas se releva en ne faisant pas attention à sa douleur. Avant qu’elle ne s’éloigne trop, il commença à lui courir après en faisant le moins de bruits possible. Rapidement, l sortit sa dague de son fourreau et la mit entre ses dents. Arrivé près d’elle, il lui sauta dessus pour la mettre au sol. Aussi vite, il retira son arme de sa bouche pour la mettre sur la gorge de sa soi-disant prisonnière en lui tenant fermement de sa main libre, celle de Llane. C’était maintenant lui qui avait le pouvoir; pouvoir qui lui avait tant manqué depuis qu’il s’était échappé de son gang.

- Alors sale garce, qu’est-que tu va faire maintenant.

Dans ses yeux, il y avait une lueur qui voulait tout dire, pas qu'il était fou, mais qu'il était prêt à tout pour mettre fin à se calvaire, et aussi pour la fille. Toujours dessus elle, il força son emprise sur sa dague.

A peine s'était-elle éloignée de quelques mètres que quelque chose (?) la propulsa sur le sol. Une " chose " qu'elle reconnue presque aussitôt : Nicolas. Décidèment, ce dernier, en plus d'être stupide, était suicidaire. Ce dernier l'avait plaqué au sol, un couteau sous la gorge. Heureusement que Llane était de bonne humeur aujourd'hui (Si si j'vous jure). Celle-ci poussa un long et profond soupire, montrant sans gêne toute l'indifférence qu'elle portait au jeune homme ainsi qu'à la situation dans laquelle elle se trouvait.

Il est vrai que Llane commencait à être " légèrement " blasée. D'ailleurs elle ne fit rien pour se libèrer de l'emprise de Nicolas, se contentant de le regarder dans les yeux, avec un air qui ressembla étrangement à un air de défit.

[ Eh bien à dire vrai ... Je comptai te découper en lamelle très fine et distribuer tes morceaux à quelques animaux du coin ]

- Ce que je compte faire ? Etant donné la situation, c'est à moi de te poser cette question tu ne crois pas ? lui dit-elle en souriant.

La folie avait certainement dû dicter ses actes quand elle sauva cet insecte de la mort. En y réfléchissant bien, c'était bien la première erreur que Llane avait commis depuis qu'elle était née (Mais puisque j'vous l'dit !). D'un autre côté, si l'occasion de sauver cet idiot encore une fois venait à se présenter, la jeune fille avait déjà une petite idée de la façon dont elle réagirait.

- Quelle ironie tout de même ! Je venais à peine de te débarasser de ma présence que tu te jete déjà sur moi, je vais finir par croire que tu aime ça, ajouta t-elle avec une pointe d'amusement non dissimulée.

Elle se jouait de lui ouvertement, pensant sûrement que Nicolas ne lui ferait rien puisqu’elle était une femme. Or, c’était le contraire et il ne tarderait pas à le lui montrer qu’il ne plaisantait pas. Toujours dans sa position et elle, ne réagissant pas, cassa le silence en parlant. Pourquoi aimerait-il ça alors qu’elle était déplaisante et qu’ils se détestaient tous les deux. On dit souvent que les contraire s’attire, mais dans cette circonstance c’est impossible, car ils se ressemblent trop (tueries, vols…).

- Ce que je vais faire, tu va bientôt le savoir!

Il n’était pas fou de rage, mais il avait plutôt une envi de lui faire regretter ce qu’elle lui avait fait quand elle lui avait tapoter l’épaule. Il aurait bien sûr put il aller moins durement, mais ce n’est pas ce qu’il choisit. C’est pour cela que Nicolas mit son pied sur la main de Llane et put donc se libérer la sienne. Pour la faire souffrir et faire taire son "sadisme", il écrabouilla sa main avec son pied en pesant de plus en plus fort à chaque seconde. En même temps de lui faire mal, il prit une bonne touffe de ses cheveux pour les tirer aussi fort qu’il pouvait. C’était du vrai sadisme qu’il faisait, mais que pouvait-il donc y faire? La traiter aux tits oignons, bien sûr que non, surtout qu’elle lui riait presque en pleine face.

Sur le coup, Llane pensait vraiment qu'il allait la tuer, d'ailleurs cela lui aurait bien plu, quoique mourir de la main de quelqu'un comme lui aurait eu quelque chose d'humiliant. Mais ce qu'il fît était bien pire, voilà qu'il se mettait à lui faire mal, et cela semblait lui faire plaisir. C'est à cet instant précis que Llane eût un souvenir très familier. Oui, combien de maîtres lui avaient-ils tiré les cheveux de cette façon rien que par pur sadisme ? Eh bien, il y en a eu tellement que Llane aurait peine à essayer de les compter.

Le jeune homme ne se rendit même pas compte de l'erreur qu'il venait de commettre, trop occupé à écraser les mains de la jeune fille. C'est dans un ultime effort que Llane fit trébucher Nicolas à l'aide de tout son corp. Une fois celui-ci légèrement déstabilisé, la jeune fille lui mit un coup de genoux dans les parties les plus sensibles chez un homme ( Je dois vous faire un dessin ? ). Cette fois, c'est lui, qui se retrouva à terre, au plus grand plaisir de Llane. Le problème, c'est qu'elle n'était toujours pas calmé, et qu'il n'était pas encore assez blessé pour qu'elle s'arrête là.

C'est sans ménagement qu'elle sortit son poignard pour le planter sans douceur dans la cuisse de Nicolas. Mais même après ça, sa rage ne s'était toujours pas dissipée. La jeune fille se releva alors calmement, aucun sentiment ne semblait l'habiter mais pourtant sa colère était toujours bien présente, elle continua de fixer le jeune garçon sur le sol, se demandant de quelle façon elle pourrait bien le faire souffrir. Elle pourrait très bien lui arracher un bras, ou alors un jambe, ou pourquoi pas les deux ? Elle pourrait aussi lui couper la langue, ou lui enlever les yeux, à méditer. Cependant elle ne voulait pas le tuer ( Pas l'droit de tuer, trop dommage xD ), seulement le faire souffrir.

Avec un dernier accès de rage, Llane lui donna un coup de pied monumentale à l'endroit même où la flèche lui avait transperçé la chair. Ce fût seulement après ça qu'elle décida d'arrêter, de peur de ne plus pouvoir se contenir. Elle se laissa tomber à genoux à côté de lui et reprit la dague qu'elle avait planté dans la cuisse du jeune homme pour ensuite la nettoyer dans un des pans de sa robe. Ce fût seulement après avoir regardé Nicolas ainsi que ses blessures que la jeune fille se dit qu'elle y était allé un peu fort, pire, elle se mit presque à regretter.

- Excuse-moi, dit-elle d'une voix faible.

C'était stupide de s'excuser et elle le savait, d'ailleurs si Nicolas avait eu la possibilité de lui faire la même chose il l'aurait fait n'est-ce pas ? En tout cas, une chose était sûre, elle n'allait certainement pas rester ici une seconde de plus, car maintenant, le jeune homme devait la haïr à un tel point qu'il serait bien capable de se relever pour la tuer sur place, et cette petite comédie pourrait bien durer longtemps. Alors c'est sans un bruit qu'elle s'éloigna, n'ajoutant rien à ses excuses.

Nicolas en était toujours à écraser les mains de Llane avec ses pieds lorsqu'il se rendit compte qu'elle essayait de le faire trébucher. Il venait de sous-estimer sa force et cela eut pour effet qu'il se mit à osciller légèrement. Essayant de reprendre son équilibre, car il faut le dire, il n'était déjà pas très apte à marcher correctement à cause de sa blessure, mais là, pour reprendre son équilibre, c'était autre chose, il ne vit même pas Llane lui administrer un horrible coup de pied en bas de sa ceinture.

Tout de suite, par habitude, Nicolas se mit à genoux et instinctivement, mit ses mains où cela faisait mal. Elle était allée trop loin et s'il aurait pu l'attacher par sa pensée, il l'aurait fait. Il l'aurait découpé morceaux par morceaux pour la faire souffrir: commençant par ses orteils pour finir au cœur ou la laisser mourir de faim, l'enfermant dans une cage où les asticots et les oiseaux pourraient commencer à la dévorer… Toujours dans ses pensés, il eut le temps d'entrevoir Llane sortir un poignard et de pouvoir ralentir son geste. Malheureusement, le poignard lui rentra quand même dans sa cuisse, mais pas aussi profondément que Llane l'aurait sûrement voulue. Cette fois, Nicolas le regardait aussi, laissant la douleur lui monter jusqu'au cerveau. Il la laissa lui martyriser l'épaule une dernière fois, car il n'avait plus beaucoup d'énergie dans son corps.

Lorsqu'elle reprit son poignard, il se laissa tomber sur le dos, plein de sueurs et de sang qui sortait de ses blessures ainsi que de son nez et de sa bouche. Sa respiration était saccadée et forte. Avoir eu la force de pouvoir lui rire en pleine face lorsqu'elle lui demanda pardon, il l'aurait fait. Ici comme ailleurs, c'était la loi du plus fort ou du plus intelligent. Llane avait été la plus intelligente, car cela ne lui faisait rien de toucher à un homme, bien que Nicolas pour une fille c'était pareil, mais il n'osait quand même pas y aller trop fort. Grâce à elle, il savait qu'il pouvait dorénavant la tuer si jamais il la croisait dans une des rues de la ville ou ailleurs dans ce pays.

Aussitôt qu'elle se retourna pour partir, Nicolas sorti un de ses poignards et se jura que plus jamais il ne se ferait prendre par elle. C'était insensé, puisque l'homme est le sexe fort, c'est lui qui commande les femmes et qui les bats…

(petite phrase macho ^^)

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